Avec un peu plus d’1,8 million de ressortissants expatriés partout dans le monde, les salariés français sont de plus en plus nombreux dans les pays à risques. Mais la situation géopolitique de certaines régions du monde peut être très instable et mettre en danger les ressortissants étrangers qui vivent dans ces pays.
Cibles privilégiées des malfaiteurs dans certains pays à risques, les Français expatriés doivent faire face à l’insécurité et à la menace terroriste. Guerres, enlèvements, vols, agressions ou encore attentats, certains pays considérés comme dangereux par le Ministère des Affaires Étrangères ne sont pas recommandés dans le cadre de voyages ou d’expatriations.
Voici un rapide tour du monde des principales zones à risques pour les expatriés Français.
L’Afrique : un continent très instable
En 2019, un peu plus d’1,2 milliard d’habitants et les pays les plus pauvres du monde l’Afrique est un continent creusé par les inégalités et est le théâtre de nombreuses guerres.
Depuis plusieurs années, le continent africain est gangrené par la menace de groupes terroristes comme Boko Haram, Daech, etc, qui pillent et massacrent certaines régions en tentant d’imposer le califat.
Cette forte instabilité du continent, notamment dans la bande du Sahel, rend ses pays parmi les plus dangereux au monde. En particulier pour les ressortissants Français.
Régulièrement, le Ministère des Affaires Étrangères actualise les zones les plus dangereuses dans le monde. Voici la situation début 2020 :
La région du Sahel
Les pays du Sahel, qui s’étend de la côte Ouest à l’Est, font partie des pays les plus dangereux d’Afrique en raison de la présence de groupes terroristes et des interventions militaires qui opposent la France à l’État islamique. Dans le cadre de l’Opération Barkhane notamment. La menace d’enlèvement et d’attentat est donc très élevée pour les occidentaux.
Parmi ces pays, on retrouve la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina-Faso (depuis 2018), le Niger, le Nigeria, le Tchad et le Soudan. À ces pays peuvent s’ajouter l’Éthiopie et la Somalie déconseillés par l’État également.
Le site diplomatie.gouv précise pour la zone sahélienne que “les ressortissants français qui se trouveraient dans ces zones doivent savoir que leur sécurité et leur vie sont explicitement et directement menacées.” ajoutant que “aucune personne, aucun groupe, aucune organisation ne peut prétendre garantir leur sécurité.”
Afrique du nord et Moyen-Orient
Si le Maroc, l’Algérie et la Tunisie restent des zones stables au Maghreb, la situation de la Libye, de l’Égypte et des pays du moyen-orient est très préoccupante.
Entre guerres, régimes autoritaires et terrorisme, cette zone du monde est particulièrement dangereuse.
Depuis la guerre en Irak, les pays du Golfe sont particulièrement instables et nécessitent également une très grande vigilance.
L’Afrique centrale
Plus au centre, la République Centrafricaine, le Soudan du Sud et une partie de la République Démocratique du Congo sont également formellement déconseillés aux ressortissants Français dans le cadre d’une expatriation ou du tourisme.
La situation en Asie
En Asie, l’Afghanistan, le Pakistan et la Corée du Nord font partie des trois pays fortement déconseillés aux expatriés français. Là encore, guerres et régimes autoritaires empêchent une expatriation dans de bonnes conditions.
Avec près de 2000 incidents de sécurité chaque mois, l’Afghanistan compte parmi les pays les plus touchés au monde par le terrorisme. Partout dans le pays, les combats entre les groupes terroristes armés et la coalition internationale font de nombreuses victimes.
Au Pakistan, les conflits avec l’Inde, et notamment la région du Cachemire, sont nombreux. Des affrontements ont lieu à la frontière et le risque terroriste est très élevé dans la province du Khyber-Pakhtunkhwa et au Baloutchistan.
Pour la Corée du Nord, le régime autoritaire et répressif en place créer un climat incertain pour les étrangers qui souhaiteraient s’y rendre. Le non-respect des droits et des libertés des individus font du pays une zone formellement déconseillée par la France. Les journalistes qui doivent s’y rendre doivent obtenir un visa touristique et une autorisation spéciale pour séjourner en Corée du Nord.
Vigilance en Amérique centrale et en Amérique du Sud
Si les pays d’Amérique latine ne sont pas exposés aux mêmes risques terroristes que les pays d’Afrique et du moyen-orient, la situation en Amérique centrale n’est pas évidente en raison de la criminalité et de la délinquance.
Au Mexique, les risques principaux sont donc liés à de la délinquance de droit commun ou de l’extorsion de fonds par des policiers lors de contrôles routiers. La plus grande vigilance est de mise. Dans le cadre d’une expatriation, comme pour du tourisme, il est recommandé de rester dans des zones touristiques et d’éviter certains états (en rouge sur la carte).
Si la Colombie est de plus en plus plébiscitée par les touristes, les zones frontalières sont gangrénées par les trafiquants et organisations criminelles. Par ailleurs, depuis la fin du cessez-le-feu entre le gouvernement et l’ELN, de nombreuses attaques terroristes ont eu lieu. Même si la situation sécuritaire semble s’améliorer dans les grandes villes comme Bogotá ou Medellín, le pays reste une zone très sensible pour les expatriés et touristes français.
Au Venezuela, la situation politique rend le pays très instable. Comme pour la Colombie, les zones frontalières sont à éviter absolument.
Quant au Brésil, même s’il n’est classé qu’en vigilance renforcée par le gouvernement, une récente enquête d’Expat Insider, place le pays en tête des pays les plus dangereux d’après les expatriés.
Si la criminalité y est en baisse, agressions et viols sont en augmentation dans le pays. La frontière avec le Venezuela est fortement déconseillée en raison de la présence de groupes armés vénézuéliens.
Envoyer un salarié expatrié dans une zone à risques
Si la plupart des pays mentionnés ne sont pas propices à l’implantation d’une entreprise française et à l’expatriation de salariés, certaines zones à risques comme l’Amérique latine nécessitent parfois une présence.
La situation humanitaire de ces pays nécessite bien souvent une intervention des ONG qui y envoient bénévoles et professionnels. Avant leur expatriation dans ces zones instables, il est donc primordial de bien préparer le terrain afin d’assurer les conditions d’une expatriation en toute sécurité.
La formation des salariés avant leur voyage revêt une importance capitale pour limiter les risques. Prévoir la bonne intégration et la préparation psychologique de vos salariés est indispensable.
Des formations en langues et à la culture du pays peuvent s’avérer très utiles. En tant qu’employeur, vous devez mettre en place des protocoles d’urgence et indiquer les contacts clés qui permettent de sécuriser au maximum vos salariés. Un suivi régulier permettant de s’assurer de leurs conditions de vie et de leur santé permettra de les rassurer et de vous assurer du bon déroulement de leur mission.
Par ailleurs, il peut être nécessaire d’assurer leur sécurité par l’intermédiaire d’agents de sécurité privés et la souscription d’une assurance rapatriement complète. Une assurance Gestion de crises est à considérer.
Dans tous les cas, il est indispensable de se renseigner régulièrement sur la situation du pays et d’appliquer les recommandations fournies par le Ministère des Affaires Étrangères pour limiter les risques.
Ambrelia peut vous aider à préparer au mieux l’expatriation de vos salariés dans des zones dangereuses. Contactez-nous dès maintenant pour en savoir plus.
