L’implantation d’entreprise à l’étranger est un véritable objectif de développement. Et cet objectif n’est souvent qu’un premier palier vers un déploiement encore plus important, si l’on se fie à l’étude CCI -Opinion way qui expose que 60 % des PME implantées à l’étranger prévoient de se développer encore davantage. Pour vous lancer vous aussi dans un projet d’implantation, voici les éléments que vous devrez prendre en compte.
Quel type de structure choisir pour l’implantation de votre entreprise à l’étranger ?
Il existe de nombreux modes juridiques différents pour une entreprise qui désire passer à l’international :
- Un bureau de représentation qui sert d’antenne commerciale mais qui n’a pas d’existence juridique et ne peut pas réaliser de chiffre d’affaires directement. Ses activités, notamment concernant le développement, seront limitées, les contrats ne pouvant être signés qu’avec le siège social de l’entreprise. L’avantage est que cela limite les impôts sur les sociétés à l’étranger
- Une succursale ou une filiale limitée, qui a plus d’autonomie, notamment pour employer du personnel. Les impôts seront prélevés selon les systèmes en vigueur dans le pays d’implantation
- Une coentreprise, ce qui permet de partager les risques avec une entreprise locale, voire de bénéficier de sa clientèle déjà existante ;
- Une filiale, soit une entité autonome d’un point de vue juridique comme fiscal, qui sera entièrement indépendante de la maison mère.
En fonction du niveau de contrôle et d’autonomie que vous attendez de l’implantation de votre entreprise à l’étranger, vous naviguerez entre ces différentes options. Il est d’ailleurs tout à fait possible de commencer avec un bureau de représentation avant d’aller plus loin encore dans l’implantation.
À savoir que vous aurez peut-être intérêt à opter pour l’une ou l’autre de ces options de manière différente (le bureau ne sera pas toujours la meilleure solution), selon le pays où vous cherchez à vous établir.
Comment choisir son pays d’implantation ?
Vous n’allez pas décider de vous implanter à l’étranger juste parce que vous aimez la culture d’un endroit. Un certain nombre de points sont à prendre en compte, tant au niveau du potentiel de clientèle que de la réalité socio-économique de la zone concernée.
Vous devrez ainsi étudier :
- La stabilité politico-économique des lieux (indispensable pour un projet sur le long terme). Les pays ayant un ratio dette/PIB faible, un chômage en déclin et de fortes dépenses de consommation sont généralement porteurs
- Son cadre juridique et fiscal (notamment en ce qui concerne l’imposition sur les sociétés, qui pourra vous faire préférer une succursale ou un simple bureau de représentation)
- Le pouvoir d’achat de la population (un point important si vous cherchez à vendre vos produits sur place)
- Le tarif des coûts de production (si vous cherchez plutôt à fabriquer à l’étranger pour diminuer vos frais)
- L’existence des ressources et compétences nécessaires pour votre projet (le recrutement local pourra en être grandement facilité).
Vous devrez aussi tenir compte des différences culturelles qui pourraient nuire à l’image de votre produit, et décider, le cas échéant, d’avoir une équipe de management sur place issue ou non du pays cible. La barrière de la langue peut ainsi freiner vos échanges, y compris avec vos propres collaborateurs.
Où trouver l’information nécessaire avant de s’implanter ?
Internet est peut-être un formidable vecteur d’information mais vous ne trouverez pas les informations dont vous avez besoin sur les forums de voyageurs.
Par contre, en tant que professionnel, vous pourrez vous adresser :
- À la Direction Régionale du Commerce Extérieur (DRCE)
- Aux chambres de Commerce et d’Industrie
- Auprès des ambassades des pays visés, notamment via les missions économiques de ces dernières
- À la CCI France International, qui regroupe 123 chambres de commerce et d’industrie françaises dans 92 pays
- La Société Financière Internationale et la Banque Mondiale présentent sur Doing Business des informations comparatives sur les coûts, le temps et le nombre de procédures impliquées dans la création de sociétés dans 190 pays à travers le monde.
N’hésitez pas, pour les plus gros projets, à faire appel à des sociétés privées qui pourront établir pour vous des diagnostics export (et peut-être vous faire accéder à des carnets d’adresses qui vous apporteront un gain de temps considérable dans votre déploiement).
Quel que soit votre choix, pour réussir l’implantation de votre entreprise à l’étranger, vous devez chercher à capitaliser sur vos compétences acquises autant qu’à les valoriser sur de nouveaux marchés. Un double défi, certes, mais qu’il peut être très excitant de relever !
