Alors que de nombreuses personnes sont attirées par le secteur de l’humanitaire, travailler pour les ONG est plus difficile qu’on ne le pense.
De plus en plus spécialisées, ces associations sont à la recherche de professionnels ayant une connaissance de l’internationale et une véritable expérience de terrain.
Pour vous, nous faisons le point sur ces profils très recherchés par les ONG.
Les ONG en bref
Les ONG sont des organisations à vocation humanitaire essentiellement financées par des dons privés et par des bailleurs institutionnels.
D’intérêt public, les ONG sont indépendantes des autorités politiques et ont une vision universaliste. Elles agissent principalement dans les pays les plus pauvres, en guerre ou victimes de catastrophes sur des activités multiples : assistance médicale, assistance technique, secours, aide aux plus démunis…
Certaines ONG agissent également en faveur des droits de l’Homme ou même de l’environnement et de la santé. On pense par exemple à Amnesty, Greenpeace, Médecins du Monde ou Première Urgence Internationale.
On compte aujourd’hui près de 30 000 organisations non gouvernementales à travers le monde (6 fois plus qu’il y a 30 ans).
Travailler pour une ONG : de la motivation mais pas que !
Aujourd’hui, de plus en plus de jeunes qui entrent sur le marché du travail souhaitent donner un sens à leur travail en s’orientant vers le secteur de l’humanitaire. Cette incroyable expérience au sein des organisations humanitaires allie l’envie d’aider, le plaisir de voyager et les convictions personnelles.
Même si très nombreuses dans le monde, les organisations non gouvernementales ont largement évolué depuis les années 1980. Si, auparavant, elles acceptaient toutes les bonnes volontés et les compétences pour venir en aide aux populations du tiers-monde, les ONG se sont désormais professionnalisées.
Malgré leur statut d’association loi 1901 en France, les ONG se sont tellement développées qu’elles recrutent désormais des salariés expérimentés pour coordonner leurs actions sur le terrain et mener les différents projets à travers le monde.
Plus que jamais, ces associations au statut bien spécial recherchent les compétences spécifiques des professionnels pour répondre à des missions très précises. Si la motivation est une qualité essentielle recherchée par les recruteurs, une solide expérience et la maîtrise de la gestion de projets sont indispensable pour garantir le bon déroulement des opérations.
En effet, une fois sur le terrain, les salariés des ONG doivent être capables de faire face aux situations les plus critiques et avoir les épaules solides pour les gérer.
Les ONG recherchent des profils spécialisés
Le secteur des ONG se professionnalise chaque jour un peu plus et les professionnels spécialisés dans des domaines particuliers sont très recherchés.
Selon les organismes et leurs domaines d’intervention (santé, handicap, éducation, environnement, droits de l’Homme, etc), les profils recherchés varient.
De nombreuses écoles supérieures proposent désormais des formations professionnalisantes dans le domaine de l’humanitaire. On peut citer, par exemple, l’ILERI, ESCD 3A, l’IFAID ou encore l’Institut Bioforce à Vénissieux.
Si les ONG qui travaillent sur la santé recherchent des médecins, infirmiers, chirurgiens, etc, celles qui travaillent en construction des ingénieurs, chefs de chantier, mécaniciens, etc, les profils plus classiques et administratifs sont aussi très recherchés pour assurer leur fonctionnement.
Les profils techniques et opérationnels sur le terrain
Évidemment, les organisations non gouvernementales sont à la recherche de techniciens très qualifiés, de spécialistes qu’elles peuvent envoyer sur le terrain au contact direct des populations.
Dans les pays touchés par les catastrophes naturelles, elles auront davantage besoin de secouristes et de médecins dans un premier temps. Mais les ingénieurs et chefs de chantier seront très vite nécessaires à la reconstruction d’infrastructures avec les populations locales.
Pour les projets de plus long terme dans les pays en développement, l’industrialisation, la construction de réseaux électriques, d’eau potable, d’assainissement ou de traitement des ordures demanderont des profils d’ingénieurs mais aussi de médiateurs et formateurs auprès de la population locale.
Car si les ONG reçoivent aujourd’hui de nombreux dons pour financer leurs projets humanitaires, particuliers et entreprises attendent que les projets réalisés perdurent dans le temps. La nécessaire formation et l’accompagnement des personnes permettent de pérenniser ces projets.
Les fonctions support pour faire tourner la machine
Au-delà de ces profils techniques très recherchés pour les actions sur le terrain, ces associations ont de gros besoins dans les sièges pour assurer les fonctions support.
Les spécialistes du droit et des relations internationales font partie des profils les plus recherchés par les ONG car ils ont une grande connaissance du monde et de la géopolitique. Ils sont des atouts précieux pour piloter les projets et établir les relations avec les différents pays.
Par ailleurs, leur connaissance technico-politique du terrain permet de détacher ou d’expatrier leurs salariés et bénévoles dans les meilleures conditions.
D’autres corps de métier sont également indispensables au bon fonctionnement de ces organismes. On pense notamment aux ressources humaines, aux financiers, aux juristes mais aussi aux communicants qui ont un rôle majeur dans la promotion des actions menées sur le terrain et la collecte de dons.
Depuis quelques années, les ONG amorcent une véritable transformation numérique pour pouvoir toucher davantage de donateurs potentiels et mieux faire connaître leurs missions.
Pour cela, les profils plus digitaux sont également très recherchés pour assurer leur présence web : développeurs, chefs de projet digital, web marketeurs, spécialistes data…
Expérience et engagement
Si les profils recherchés par les ONG sont très nombreux et dépendent beaucoup de leur mission principale, tout le monde ne peut pas intégrer ces organismes facilement.
Une solide expérience de terrain est indispensable pour pouvoir les intégrer. Pour cela, les longues expériences de bénévolat dans les associations humanitaires ou le Volontariat de Solidarité Internationale (VSI) sont de véritables atouts sur le CV.
Les volontaires ayant passé 12 à 24 mois à l’étranger sont en effet mieux préparés aux conditions de vie difficiles et ont une expérience solide auprès des populations fragiles.
Si ces profils sont privilégiés par les ONG, c’est qu’ils ont la possibilité d’être très vites opérationnels sur le terrain et qu’ils sauront maîtriser la situation sans être dépassés par les évènements. Car la réalité du terrain peut-être différente de l’image que se font les jeunes de l’humanitaire…
Pour assurer leur sécurité sur le terrain, les ONG mettent tout en œuvre pour protéger leurs équipes. Selon les pays, des protections militaires sont organisées avec les autorités ou l’ONU. Pour leur santé ou en cas d’accident, les salariés sont couverts par des assurances internationales qui assurent la prise en charge des soins ou le rapatriement sanitaire.