Volontariat international humanitaire : informations indispensables

Déc 30, 2020

Une mission de volontariat international humanitaire se prépare un minimum en amont. Il faut non seulement trouver une mission pour laquelle un volontaire est compétent, mais encadrer ce voyage d’un genre particulier.

Quels sont les différents types de départ possibles ?

En France, le volontariat humanitaire s’organise autour de différents dispositifs. De manière générale, on parle de VIES (Volontariats Internationaux d’Échange et de Solidarité). Parmi ces VIES, on retrouve :

  • le Volontariat de solidarité internationale (VSI), et qui fait l’objet d’un contrat ;
  • le Volontariat d’Initiation et d’Échange (VIEch), qui regroupe le Service civique international, le dispositif Jeunesse Solidarité Internationale, le Ville Vie Vacances Solidarité Internationale ;
  • le Volontariat d’échange et de compétence (VEC), qui regroupe le CSI (congé de solidarité internationale) ou les missions pour les seniors.

Il est aussi possible de partir dans le cadre du Volontariat des Nations Unies, de l’EU Aid Volunteers (porté par l’Union européenne) ou encore par les dispositifs VIA (Volontariat International en Administration) ou VIE (Volontariat International en Entreprise).

Le plus important est de partir dans un cadre précis : attention aux organismes qui se présentent comme humanitaires alors qu’ils n’ont comme unique but que de récolter l’argent des bénévoles qui payent à prix fort leur participation. De manière générale, une société qui propose des missions de deux semaines pour, par exemple, enseigner dans une école ou un orphelinat ne peut assurer un service sérieux et réellement efficace pour les enfants qui auront à endurer des cohortes d’enseignants sans expérience et sans suivi pédagogique.

C’est d’ailleurs pour cela que les associations qui proposent des VSI sont agréées par l’État en justifiant d’un minimum de trois années d’activité à l’étranger, d’un budget à l’équilibre et de ressources d’origine privée supérieures à 15 % de son budget annuel.

Qui peut partir en volontariat international humanitaire ?

Les missions de VSI sont accessibles à tout le monde, sans condition de nationalité et sans limite d’âge supérieure. Il est seulement requis que le volontaire soit majeur, et qu’il ne soit pas lié par un contrat de travail.

Dans ce dernier cas, le fait de partir pour une durée minimale d’un an dans le cadre d’une ou de plusieurs missions de VSI est considéré comme un motif légitime de démission. Il est également possible de prendre un congé sabbatique ou un congé de solidarité internationale afin de pouvoir partir dans ce cadre.

Il est possible de partir seul ou en couple (pour certaines missions).

Combien de temps peut-on partir pour du volontariat de solidarité internationale ?

De manière générale, les missions de volontariat de solidarité internationale durent entre 1 et 2 ans.

Par ailleurs, il n’est pas possible d’effectuer plus de 6 années de missions dans ce cadre, que ce soit ou non pour la même association, de façon continue ou non.

Ces missions sont-elles rémunérées ?

Seul le VSI (volontariat de solidarité internationale) inclut systématiquement une rémunération. Un contrat doit être signé entre le volontaire et l’association qui fait appel à ses services.

Dans le cadre de ce contrat, la formation, de même que les frais de voyage liés à la mission sont pris en charge par l’association, ce qui n’est pas toujours le cas avec les autres formes de volontariat humanitaire.

Les volontaires reçoivent par ailleurs une indemnité mensuelle qui ne peut pas être inférieure à 100 € (hors prise en charge du logement et de la nourriture). Il s’agit bien d’une indemnité, et pas d’un salaire. La somme perçue n’est pas soumise à l’impôt sur le revenu, ni aux cotisations sociales.
Son montant total va varier en fonction du pays de la mission. Seront ainsi pris en considération le coût de la vie, la nature de la mission exercée, les conditions de sécurité, l’éloignement, etc.

Les volontaires ont également droit à des congés payés (deux jours par mois de mission dès lors que celle-ci dépasse un an).

Que doit contenir un contrat de volontariat de solidarité internationale ?

Comme pour tout contrat, différentes mentions sont obligatoires dans le cadre d’un VSI. Devront ainsi figurer sur ce document :

  • l’identité et l’adresse des deux parties ;
  • la référence au projet associatif défini par les statuts ou éventuellement par la charte de l’association ;
  • le contenu de la mission du volontaire ;
  • le lieu où elle se déroulera ;
  • sa durée et les éventuelles conditions de rupture anticipée ;
  • le régime de sécurité sociale et les assurances (complémentaire maladie, responsabilité civile, rapatriement sanitaire) dont le volontaire et ses ayants droit bénéficient ;
  • l’identité des ayants droit ;
  • le montant de l’indemnité versée ;
  • les modalités de prises en charge des frais de voyage aller et retour du volontaire et de ses ayants droit ;
  • les modalités de l’appui apporté par l’association pour l’exercice d’une activité professionnelle par le volontaire à l’échéance du contrat.

En effet, l’association doit prévoir un appui à la réinsertion professionnelle à l’issue de la mission de volontariat.


Quels sont les droits sociaux pour du volontariat international humanitaire ?

L’association qui accueille un volontaire doit l’affilier à un régime de sécurité sociale lui garantissant des droits similaires à ceux de la sécurité sociale française. Pour ce faire, les volontaires sont affiliés à la Caisse des Français de l’étranger pour les garanties suivantes : maladie, maternité, invalidité ; option indemnités journalières maladie, maternité, capital décès ; accident du travail, maladie professionnelle ; option voyage d’expatriation.

En plus de toute la protection concernant la santé, l’association doit aussi proposer une assurance maladie complémentaire, une assurance responsabilité civile, une assurance volontaire vieillesse, ainsi qu’une assurance pour un éventuel rapatriement sanitaire.

Enfin, l’État français propose au retour une indemnité de réinstallation de l’ordre de 3 700 € pour toute personne ayant effectué au moins 24 mois de mission en continu.

Quelle est la protection prévue pour les volontaires à l’humanitaire ?

Pour connaître les bases d’une bonne santé en fonction des régions où sont souvent envoyés les volontaires, France Volontaire propose aussi un livret La Santé du volontaire, qui liste les conditions sanitaires et les principales maladies de chaque zone.

De même, ce site propose également un livret sur la sécurité dans ces mêmes pays.

Chaque endroit disposant de conditions de vie différentes, il importe de se renseigner au mieux avant de partir. Chez Ambrelia, nous proposons également une offre spécialement dédiée aux ONG, y compris pour les zones à risque.

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