Les travailleurs humanitaires sont exposés à de nombreux risques psycho-sociaux (RPS) en raison de la nature de leur travail et des environnements stressants dans lesquels ils opèrent.
Quels sont les risques psycho-sociaux auxquels les humanitaires peuvent être confrontés ?
Les collaborateurs d’organisations humanitaires internationales (ONG) peuvent subir différentes situations :
Le stress traumatique : Les travailleurs humanitaires sont souvent confrontés à des situations de violence, de conflit armé, de catastrophes naturelles et d’autres événements traumatisants qui peuvent affecter leur santé mentale et émotionnelle.
L’épuisement professionnel : Les humanitaires font souvent face à des charges de travail extrêmement élevées, des conditions de vie difficiles et des pressions liées aux délais et aux budgets. Tout cela peut conduire à l’épuisement professionnel (burn out), qui se caractérise par une fatigue physique et mentale, une perte de motivation et un désengagement émotionnel.
Les troubles anxieux et dépressifs : Les humanitaires peuvent être confrontés à un stress émotionnel considérable et à une incertitude quant à leur propre sécurité et à celle des personnes qu’ils aident. Cela peut conduire à des troubles anxieux et dépressifs, qui peuvent affecter leur capacité à fonctionner efficacement.
Le syndrome de stress post-traumatique : Les humanitaires qui sont exposés à des événements traumatiques peuvent développer un syndrome de stress post-traumatique, qui se caractérise par des flashbacks, des cauchemars et une évitement des stimuli associés à l’événement traumatique.
Isolement social : Les zones d’intervention sont souvent des régions éloignées et isolées où les équipes peuvent se sentir seules et isolées, ce qui peut avoir des effets négatifs sur leur santé mentale.
Harcèlement : Le harcèlement sexuel, le harcèlement moral et le harcèlement discriminatoire peuvent également être des risques psycho-sociaux pour les humanitaires.
Pression émotionnelle : Les humanitaires peuvent être confrontés à des situations émotionnellement difficiles, comme la mort d’un collègue ou d’un bénéficiaire, ou encore à des situations où ils doivent prendre des décisions difficiles en peu de temps. Cette pression émotionnelle peut être très éprouvante.
Comment prévenir ces risques ?
Il n’existe pas de solutions toutes faites pour lutter contre les risques psychosociaux ; d’une ONG à l’autre, d’une situation de travail à l’autre, les facteurs de RPS sont différents. Les solutions sont donc à rechercher pour chaque ONG, après une évaluation ou un diagnostic approfondi des facteurs de RPS qui lui sont propres. La démarche de prévention collective, centrée sur le travail et son organisation est à privilégier.
Des mesures concrètes peuvent être prises pour prévenir ces risques. Chaque ONG les adaptera selon son organisation et ses équipes.
Formation et sensibilisation : Il est essentiel de fournir une formation adéquate aux humanitaires sur les risques psycho-sociaux auxquels ils peuvent être confrontés et sur les stratégies de gestion du stress. Cela leur permettra d’identifier les signes précurseurs de problèmes psychologiques et de prendre des mesures appropriées.
Soutien psychologique : Les organisations humanitaires devraient mettre en place des programmes de soutien psychologique accessibles aux travailleurs humanitaires. Cela peut inclure des services de conseil, des groupes de soutien, des sessions de débriefing après des événements traumatisants, et la disponibilité d’un psychologue ou d’un professionnel de la santé mentale sur place. Ce soutien peut être inclus dans un programme d’assurance Santé ou Assistance rapatriement, dédié à des ONG.
Gestion du stress : Les humanitaires doivent être formés à la gestion du stress et à l’utilisation de techniques d’adaptation efficaces. Cela peut inclure des stratégies telles que la relaxation, la méditation, l’exercice physique, la gestion du temps et la prise de pauses régulières.
Équilibre travail-vie personnelle : trouver un bon équilibre entre le travail et la vie personnelle : Cela peut inclure des politiques de congés, des rotations de personnel pour permettre des périodes de repos, et des activités de loisirs ou de détente sur le terrain.
Communication et soutien social : Encourager une communication ouverte et un soutien social entre les humanitaires peut contribuer à réduire les risques psycho-sociaux. Il est important de créer un environnement où les équipes se sentent à l’aise de partager leurs émotions, leurs difficultés et leurs expériences entre collègues.
Sensibilisation à la diversité culturelle : Les humanitaires interagissent souvent avec des personnes de cultures différentes. La sensibilisation à la diversité culturelle et la formation sur la communication interculturelle peuvent aider à prévenir les conflits et à améliorer les relations avec les bénéficiaires et les collègues locaux.
Évaluation des risques : Les organisations humanitaires devraient effectuer des évaluations régulières des risques psycho-sociaux auxquels sont confrontés leurs travailleurs, en identifiant les facteurs de stress spécifiques à leur domaine d’intervention. Cela permettra de mettre en place des mesures de prévention et d’intervention adaptées.
Suivi et soutien après le retour : Les humanitaires doivent bénéficier d’un suivi et d’un soutien appropriés après leur retour d’une mission. Cela peut inclure des séances de débriefing, des évaluations de santé mentale et des ressources disponibles pour les aider à réintégrer leur vie quotidienne. Idéalement, un psychologue expérimenté et connaisseur du monde humanitaire réalisera ses séances.
En mettant en place ces mesures de prévention, les organisations humanitaires peuvent contribuer à réduire les risques psycho-sociaux et à promouvoir le bien-être des travailleurs humanitaires. Les équipes internationales sont concernées mais également les équipes locales qui attendant des moyens concrets, au même titre que les expatriés.
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