Partir s’installer à l’étranger dans le cadre de votre travail est un moment d’excitation qui rime souvent avec une reconnaissance professionnelle et laisse présager de belles perspectives de carrière. Mais pour s’expatrier et réussir, nous suggérons ce mode d’emploi car un poste d’expatrié implique un lot de défis qui demandent une préparation suffisante.
Il est largement admis qu’une approche d’apprentissage de la langue et de la culture locale est essentiel à une bonne intégration, et que cette dernière conditionne le succès d’une mission d’expatriation. Toutefois, l’expatrié devra aussi mobiliser ses qualités propres afin de s’adapter au contexte local et tirer le meilleur parti de son expatriation.
La bonne nouvelle est qu’un filet de sécurité peut être planifié avec l’employeur, qui a aussi intérêt à ce que le candidat à l’expatriation envisage le départ avec sérénité.
Prendre le temps de choisir son lieu de résidence
Cette étape ne devrait pas être précipité, car le choix d’une résidence est déterminant pour l’épanouissement des expatriés.
Il faut planifier sa recherche de logement des mois à l’avance, car cette phase comporte plusieurs incertitudes. Ces incertitudes sont surtout liées à la recherche à distance mais aussi aux préférences personnelles de l’expatrié qui ne peuvent être validées spontanément. Or beaucoup de choses essentiels entre en jeu comme : la proximité avec l’école des enfants, les commerces, les loisirs ou la sécurité, mais aussi et surtout la qualité de la vie.
À défaut d’une certaine mesure dans le choix de sa résidence, l’expatrié peut être confronté à des surprises désagréables. Etant donné que dans certains pays le bail d’habitation pour expatrié dure au moins une année, il peut être contraint de vivre avec des murs en ruine, des conduites d’eau qui fuient et des réparations mal faites. De même, la résidence peut se situer dans un voisinage bruyant ou peu sécurisé. Par conséquent, l’épanouissement de la vie en famille peut être difficile et l’expérience de l’expatriation peut être fortement compromise.
Cependant, inutile de précipiter son choix à la veille du départ. Les employeurs peuvent fournir un logement, au moins à titre temporaire, ce qui donne le temps au salarié expatrié de trouver un endroit approprié où s’installer.
Dès lors, la décision de déménager peut intervenir avant ou dès l’arrivée de l’expatrié.
Sortir du cercle du travail
Avec les attentes de l’employeur et l’envie de faire ses preuves, l’expatrié sera souvent tenté de surperformer en négligeant les autres aspects de sa vie sociale. Ainsi, il peut être rapidement submergé et perdre en productivité.
Un soutien familial ou amical peut alors être crucial. Il sera nécessaire de sortir du cercle du travail en socialisant avec les cercles de collègues ou d’expatriés. Ce sera à la fois un bon moyen de faire connaissance avec son équipe et peut-être de nouer des amitiés et constituer une structure de soutien.
Sortir du cercle du travail pour s’intéresser aux locaux est également souhaitable et peut être le premier pas vers une intégration plus profonde.
S’intégrer dans son nouveau pays
S’installer à l’étranger et s’intégrer dans le pays d’accueil apparaît comme le plus grand défi d’une expatriation réussie.
Pour le salarié expatrié, cette intégration dépend en grande partie de la façon dont l’entreprise gère et intègre l’expatrié dans son nouvel environnement.
L’implication de toute l’équipe peut raccourcir la période de transition du salarié expatrié
Les expatriés sont plus amènes de s’adapter lorsqu’ils reçoivent un soutien social, qu’il provienne d’une amitié ou des collègues. Dès lors, les employés, en particulier ceux qui travailleront directement avec l’expatrié, sont une aide précieuse pour leur permettre de s’intégrer.
À travers leurs conseils, les expatriés acquièrent non seulement plus de perspicacité dans la culture organisationnelle et locale, mais cela améliore aussi leur intégration et l’harmonie au sein de l’équipe.
Ce type de socialisation est encouragé en dehors des heures de travail, via l’organisation d’événements spéciaux, sessions de consolidation et rassemblements incluant les conjoints.
Inclure la famille de l’expatrié peut écarter les risques d’échec de l‘expatriation
Les conjoints et les enfants peuvent avoir du mal à comprendre la nouvelle société dans laquelle ils vivent et à se fondre dans leur nouvel environnement. Or, les difficultés d’intégration des enfants et du conjoint peuvent fragiliser l’harmonie à la maison et se répercuter dans le travail de l’expatrié.
C’est une des raisons pour lesquelles les expatriés peuvent choisir de rentrer dans leur pays d’origine avant la fin de leur mission.
Apprendre la langue et faire des rencontres
Assister à un cours de langue ou rejoindre un groupe d’activités est un excellent moyen d’apprendre à aimer quelque chose à propos d’un nouveau pays. C’est aussi un bon moyen pour tisser de nouveaux liens localement.
Au-delà du simple aspect pratique, la maîtrise de la langue du pays d’accueil est un vecteur d’intégration incontestable
28 % des expatriés considèrent que la barrière de la langue représente l’une des principales difficultés de l’expatriation. (baromètre 2019 de l’expatriation Expat Lab)
Par rapport à l’entreprise, si un employé expatrié peut communiquer avec l’équipe commerciale locale et ses partenaires, cela aide définitivement à construire le pont entre les chefs d’entreprise locaux, les expatriés et le siège social.
Du côté du salarié expatrié, les efforts pour s’exprimer dans une langue qui n’est pas la sienne modifient la façon dont il est perçu, voire accueilli à l’étranger. En effet, la barrière linguistique peut soit rendre la vie locale plus pratique, soit être à l’origine d’un sentiment d’exclusion lors des activités auxquelles l’expatrié ne pourra pas participer.
Même la connaissance de l’anglais et la pratique de la langue maternelle en milieu professionnel peut ne pas suffire. En effet, les expatriés seront inévitablement appelés à sortir du cercle du travail pour évoluer dans un environnement local.
Dans l’exemple d’une urgence médicale la connaissance de la langue locale se révèle très utile. Ici, il est facile de s’en rendre compte si l’expatrié a besoin de soins médicaux dans un établissement local ou n’a pas accès à des médecins qui parlent sa langue d’origine.
L’apprentissage de la langue locale parrainé par l’employeur
Le salarié expatrié peut bénéficier d’un programme d’apprentissage des langues locales offert par l’employeur avant et pendant sa mission d’expatriation. Le simple fait d’apprendre les rudiments de la langue peut aider les expatriés à piloter leurs premiers pas dans leur nouvel environnement.
Faire des rencontres grâce aux groupes d’apprentissage et lors de diverses activités
Se rendre aux différents événements organisés dans sa région et découvrir des clubs ou des activités favorise de nouvelles rencontres. En général, les communautés d’expatriés sont très propices pour la création de ces nouvelles connexions. Ce sera aussi l’occasion d’étendre leur réseau professionnel et social dans leur pays d’accueil, afin de favoriser un épanouissement personnel et professionnel.
Cependant, faire des rencontres au sein de la population locale est souvent le meilleur moyen de s’imprégner de la culture et de s’intégrer véritablement. Pour cela, l’expatrié peut demander de l’aide aux connaissances qu’il a déjà pu se faire localement et sur son lieu de travail.
S’intéresser à la culture locale, prendre part à la vie locale
Selon le rapport 2011 de l’Observatoire de l’expatriation, 83 % des expatriés estiment que « parvenir à comprendre la culture du pays est le principal facteur d’une mobilité réussie ».
(L’Observatoire de l’expatriation Banque Transatlantique, en partenariat avec Opinionway et l’UFE)
https://f.dviz.factoviz.com/UserFiles/9/b/c/synthese-opinionway-observatoire-de-l-expatriation.pdf
Quel que soit le pays d’accueil, on sera confronté au choc culturel, lorsqu’on démarre une nouvelle aventure professionnelle. L’expatrié doit se préparer à s’adapter aux nouvelles cultures, à la fois socialement et professionnellement, alors même qu’il peut peut-être déjà connaître la langue du pays.
Grâce à une formation culturelle, un expatrié peut acquérir une compréhension du style de gestion et de communication qui est le plus susceptible d’être efficace pour la mission.
Une bonne protection sociale, à ne pas négliger pour réussir son expatriation
Personne ne peut prédire quand une urgence ou un problème de santé pourrait survenir à l’étranger. Une protection sociale est donc nécessaire pour le candidat à l’expatriation. Mais, toutes les assurances Santé ne garantissent pas une couverture complète. Il vaudrait alors mieux opter pour une assurance qui couvre de manière optimale tous les aspects de la vie à l’étranger.
En effet, une assurance locale pourrait comprendre des restrictions géographiques et ne pas permettre un accès aux soins médicaux dans les zones où l’expatrié se situe. Les garanties de couverture correspondent-elles à celles auxquelles l’expatrié était habitué dans son pays d’origine ? Qu’adviendrait-il si une maladie invalidante privait l’expatrié de travail et de revenus ? Qui pourvoirait alors aux besoins de sa famille ? Si un rapatriement était nécessaire, l’assurance locale pourrait-elle aider ? Il faudra peut-être maintenir une couverture dans le pays d’origine pour bénéficier du suivi personnalisé de son médecin de famille qui connaît les antécédents médicaux de l’expatrié et parle sa langue….
La CFE est une option
Si vous partez travailler dans un pays ou aucun accord n’a été conclu ou dont la protection sociale est insuffisante, vous avez la possibilité d’adhérer à la Caisse des Français de l’étranger (www.cfe.fr), un régime réservé aux expatriés. La CFE propose des garanties similaires à celles de la sécurité sociale en France. Dans certains pays, les taux de remboursement et les plafonds sont insuffisants. Il est ainsi recommandé de prendre une complémentaire Santé au régime de la CFE pour limiter votre reste à charge.
Vous pouvez aussi adhérer auprès d’une compagnie privée pour une couverture totale (appelée au 1er €uro) sans passer par la CFE..
Toutes ces préoccupations trouvent des solutions dans le cadre d’un plan d’assurance expatrié. Cette protection sociale couvre l’expatrié où qu’il puisse être. Parfaitement adapté aux expatriés, ce plan de couverture doit être élaboré par un spécialiste de l’assurance Santé internationale.
S’expatrier mode d’emploi, à vous de jouer !
S’installer à l’étranger est un vrai challenge mais s’expatrier ne s’improvise pas. Bien préparer son départ et effectuer certaines démarches avant de partir reste la clé d’une expatriation réussie. Suivez notre mode d’emploi pour réussir cette aventure qui peut marquer votre vie durablement et positivement.
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