Voyager à l’étranger entraine des risques pour les collaborateurs. En 2022, la perception des risques demeure élevée et plusieurs facteurs peuvent provoquer une baisse d’engagement des collaborateurs et par conséquent une baisse de la productivité.
Le Covid-19 reste le 1er facteur. La pandémie mondiale est toujours présente, entretenue par les différents variants (Delta, Omnicron). Les autres facteurs identifiés sont la Santé Mentale, les catastrophes naturelles, les transports et la sécurité (tensions sociales, risques géopolitiques, …). L’expatriation et voyager à l’étranger restent sous tension.
Quelles sont les risques en 2022 pour les voyageurs et les expatriés :
Après le COVID, les problèmes de santé mentale devraient, être le plus grand facteur de perturbation pour les équipes. C’est la première fois que la santé mentale apparaît comme un risque élevé. Il est vrai aussi que le sujet est moins tabou après 2 années de crise covid-19. Avant 2020, il n’était pas facile pour les collaborateurs de parler fatigue, dépression, conflit interne, … Mais aujourd’hui de nombreux collaborateurs sont touchés, fatigués face à la crise Covid qui dure et anxieux face à l’incertitude. C’est un sujet de vigilance.
Le besoin de Soutien émotionnel
Tous les collaborateurs ont besoin de soutien pour mieux gérer leur stress et mieux se protéger. Les entreprises doivent mettre en place des outils comme des programmes de formation pour gérer le stress, les émotions et détecter les risques : mieux se ressourcer, mieux se protéger soi-même. Ces programmes doivent aider les collaborateurs à déployer des bonnes pratiques pour leur santé mentale et émotionnelle.
L’autre outil possible est la flexibilité du travail. La mise en place du télétravail de manière pérenne peut aider les collaborateurs. La tendance actuelle est un télétravail hybride avec 2 jours sur 5 en télétravail. Bien entendu, certaines fonctions ne pourront pas télétravailler (production, sur site, …).
La formation et la sensibilisation pour améliorer les comportements et les habitudes des collaborateurs et des managers sont des enjeux novateurs depuis 2021 et vont s’amplifier en 2022.
Prendre soin de la santé mentale et du bien-être des salariés, c’est également prendre soin de son organisation et de sa performance sociale, indispensable à sa performance économique
le nouveau défi des entreprises
Les Enjeux de l’information
Depuis 2020, nous constatons une « sur-information » à propos de la crise Covid-19 : L’OMS utilise le terme« infodémie » pour décrire cet excès d’informations, démesuré et lié à la crise du Covid. Les différents messages des experts, les chiffres contradictoires, les mesures multiples, … et des messages pas toujours fiables qui provoquent un impact négatif sur les populations et donc sur les collaborateurs. Les entreprises doivent aider leurs collaborateurs à comprendre les mesures imposées et bien informer pour éviter l’«infodémie » qui perturbe. L’OMS encourage à limiter la propagation de fausses informations : https://www.who.int/fr/news-room/spotlight/let-s-flatten-the-infodemic-curve
Voyager à l’étranger : la reprise
On constate une reprise des voyages internationaux (+10% chaque mois) mais les voyageurs ont des inquiétudes et ils ont besoin de conseils face aux restrictions Covid. On constate également que les autorisations de voyages demandent des validations de plus en plus importantes au sein des organisations. Désormais la décision des managers ou de la direction doit se prendre avec précaution. Cela demande du temps car il y a plus de paramètres à analyser dont le Covid : la réglementation dans le pays visité, suivre les mesures réglementaires dans chaque pays (qui changent rapidement), le profil de chaque voyageur (vaccinés ou pas, pathologies existantes, …).
Pour gagner du temps et pour prendre les bonnes décisions, il est nécessaire d’avoir des outils pour suivre les évolutions, bénéficier de conseils d’experts médicaux et sécurité dans chaque pays.
Les entreprises doivent effectivement adapter leur politique voyages et mettre en place une gouvernance de validation des déplacements et des missions, efficace et en toute transparence. C’est-à-dire une approche structurée dans la gestion des voyages afin d’améliorer la confiance dans les dispositifs en place, permettre la continuité d’activité et réduire les risques juridiques et financiers.
Les managers ont donc besoin de conseils extérieurs et fiables (présentation de la sûreté avec contexte sanitaire, analyse des vrais risques pour chaque déplacement) afin de prendre leurs décisions et assumer leur devoir de protection. Les déplacements sont nécessaires pour le développement économique de l‘entreprise, notamment à l’international.
Voyager à l’étranger et l’expatriation restent attractifs pour les collaborateurs mais génèrent plus d’anxiété qu’auparavant. Un programme de gestion des risques Santé & Sécurité pour l’international aidera à bien préparer les collaborateurs avant un déplacement et à leur communiquer les bonnes informations pour mieux gérer les risques identifiés.
Les autres risques
Après la santé mentale, les catastrophes naturelles, y compris les événements météorologiques extrêmes, sont le troisième facteur de perturbation le plus probable. L’impact sécuritaire en raison du changement climatique n’est pas encore évident aujourd’hui, mais cela risque d’arriver, surtout en Asie.
Ensuite les préoccupations habituelles liées aux problèmes de transport, aux menaces de sécurité et aux troubles civils sont toujours présentes et parfois amplifiées par le COVID-19 lui-même.
Le rôle des RH
La crise du Covid-19 a durablement modifié le rôle et l’image des équipes Ressources Humaines, gardiens de la responsabilité́ civile et pénale de l’employeur, tenus d’assurer la bonne santé́, physique, mentale et sociale des salariés. Après 2 années de crise, leur rôle s’est renforcé aux seins des organisations, ils sont plus influents auprès des directions générales.
En 2022 et à moyen terme, les RH doivent continuer à travailler sur les 2 enjeux suivants :
1. Prévention et sensibilisation auprès des équipes, à travers les programmes santé et sécurité, avant de voyager à l’étranger
2. Donner les moyens nécessaires aux managers pour mieux gérer les missions et les voyages à l’international
Et plus globalement, recréer du lien social entre les collaborateurs et traiter chaque collaborateur individuellement.
Les risques classiques à l’international sont toujours présents : criminalité, terrorisme, kidnapping, tensions géopolitiques. Et la crise du Covid continue de faire évoluer le paysage des risques santé et sécurité au sein des entreprises. Elle a confirmé la nécessité de corréler la gestion des risques Santé & Sécurité. A l’étranger, le risque médical est influencé par la sécurité. Les risques santé et sécurité sont plus que jamais liés et indissociables de la gestion des risques pour les voyageurs et les expatriés.
L’aménagement d’une politique de santé est accessible à tous les types d’entreprises, grâce à la baisse des coûts de mise en œuvre et au développement de process industriels normés, notamment liés au digital.
Enfin, chaque entreprise peut désormais évaluer ses procédures avec la nouvelle norme ISO 31030.
Cette nouvelle norme fournit des conseils essentiels pour protéger vos collaborateurs. La norme, ISO 31030, Gérer les risques liés aux voyages – Guide pour les organisations, fournit une approche structurée pour le développement, la mise en œuvre, l’évaluation et la révision d’une politique et d’un programme de gestion des risques liés aux voyages.
Vous souhaitez plus d’informations : contact@ambrelia.com
Nos articles récents :
- Assurance rapatriement étudiant : Guide complet
- Quelle couverture santé pour les expatriés
- Étudiants : quelle assurance voyage choisir ?
- Retour sur le Salon Solutions RH 2025
- Assurance rançon : pourquoi en avoir besoin ?
